mardi 4 octobre 2011

Quel est votre couple idéal...?


Magenta a réalisé cette année une vaste enquête sur les couples de même sexe.

L'une des questions portait sur votre couple idéal.

En rassemblant toutes vos réponses, voici l'image graphique de vos espoirs de couples.

Au plus les mots sont de grande taille, au plus vous les avez cités.

Joli et intéressant, non?

lundi 19 septembre 2011

The affiche...


Ca valait le coup d'attendre un peu...

En avant première pour vous, l'affiche de Magenta à destination des jeunes dans les écoles.


Nous allons en diffuser auprès des profs, des éducateurs et éducatrices, dans les centres psycho-médico-scolaires, les services de promotion de la santé à l'école, les centres de planning familial...


Cette semaine, nous allons présenter des résultats préliminaires de nos enquêtes sur les couples menées cette année... On vous tient au courant bientôt... On revient vite...

Belle semaine à vous,

mercredi 31 août 2011

Ado et LESbiENNE: suite... Comment savoir si on est lesbienne?

Comment savoir si une fille est lesbienne ou bi?
 
Des ados nous disent : "nous, quand on est ensemble, on est bien et c'est tout. Ca fait un an, je l'aime...", "elle me laissait des petits mots cachés un peu partout, et pendant la journée, j'avais la surprise, je ne me sens jamais seule avec elle".
D'autres nous disent: "j'ai été avec une fille, mais je ne suis pas comme ça, je voudrais jamais l'avoir fait. Maintenant, elle est avec un mec et moi aussi, mais elle assume ce qu'on a fait, moi pas... j'ai honte...", "je sais qui je suis, qui j'aime, personne ne pourra m'enlever ça, mais ce n'est pas possible, ma famille, ma religion, alors au premier garçon qui voudra, je dirai oui, c'est comme ça ou fuir, mourir...".
Certaines ados peuvent bien vivre leur amour. Mais d'autres beaucoup moins. Pourtant, les filles ne font de mal à personne en aimant une autre fille! Aimer un garçon, ou aimer une fille, c'est de l'amour, c'est tout.
Mais la pression est vraiment énorme sur les filles, pour qu'elles soient toutes hétéro, qu'elles aient des enfants (pourtant, ceci est possible même sans être hétéro!), pour qu’elles réussissent à séduire au moins un garçon, comme preuve qu'elles plaisent "vraiment"... Et donc, souvent, les ados qui aiment une fille subissent des pressions, du sexisme ("pour être une "vraie" fille, tu dois..."), de la lesbophobie ("les lesbiennes, c'est des..."), de l'hétéronormativité ("tout le monde est hétéro, voyons!") et c'est vraiment ni normal, ni juste. Ca vaut toujours le coup d'y croire et de vivre, car avec le temps et de belles rencontres, ça va aller mieux, de mieux en mieux et vous allez pouvoir vivre heureuses, que vous soyez lesbiennes, bi ou hétéro...
Comment savoir si on est lesbienne? Bisexuelle? Parfois, on peut se sentir emmêlée avec tout ça...
Voici des réponses à des interpellations de jeunes, ce qui explique le langage, qui émane de leurs questions...
Tout d'abord, le plus important à savoir, c'est que ce n'est JAMAIS en "couchant" avec une fille et/ou un garçon que l'on peut répondre à cette question. Et il n'y a jamais une comparaison à faire !
En plus, on peut coucher avec des mecs, ne pas avoir ressenti de plaisir et ne pas être lesbienne pour autant. Tout comme on peut coucher avec des mecs, avoir aimé ça mais être en amour pour une fille et se sentir lesbienne ou bi.
On peut aussi trouver des garçons beaux mais être lesbienne. On peut trouver les filles jolies et ne pas être lesbienne.
On peut être lesbienne et ne pas être attirée par toutes les filles comme les filles hétéro ne sont pas attirées par tous les garçons.
On peut faire des rêves avec des filles et ne pas être lesbienne...
Ce n'est pas parce qu'on ne plait pas aux garçons que l'on va vers les filles.
On peut avoir embrassé une autre fille et se sentir mal avec ça. Ca ne voudra pas dire qu'on l'est ou non, lesbienne...
On peut préférer être entourée seulement par des filles ou seulement par des garçons, émotionnellement et socialement, on peut se sentir plus à l'aise avec des filles ou des garçons, sans être lesbienne...
On peut être féminine ou masculine, ca ne vaut rien dire non plus...
On peut se poser des questions à l'adolescence, se poser des questions ne va pas vous faire devenir lesbienne, vous aurez juste ouvert une porte de votre identité, que d'autres laissent parfois fermée, par peur...
Ben alors, comment faire pour s'y retrouver?
Se découvrir, ca prend du temps, c'est petit à petit. Sentir une attriance pour une fille, enlever une à une les couches de préjugés, surmonter les peurs qui sont nées des discriminations qui existent dans notre société, et que l'on a intériorisées à l'école, dans nos familles, dans les magazines, les chansons, etc. Oser de plus en plus s'écouter, être soi et se faire entourer des personnes qui vous aiment comme vous êtes.
Ce que l'on remarque dans ce que les jeunes nous disent, en résumé, c'est: "quand j'ai été amoureuse, alors là, je n'ai plus eu de doute!", "quand j'ai senti qu'entre elle et moi, c'était possible"...
Alors, l'idée, c'est de ne pas vous juger sur ce que vous ressentez, de ne vous forcer à rien qui irait contre ce qui vous fait du bien, ce que vous ressentez, prendre le temps, avoir des ami-e-s, vous pouvez aussi regarder certains sites pour les jeunes, par exemple : http://www.alterheros.com/ qui est un site Québecois, mais où des jeunes de tous les pays discutent. Il y a aussi des forums pour parler avec d'autres jeunes, mais gardez toujours du recul et votre esprit critique car toutes les réponses ne sont pas adéquates sur ces forums.
Et aussi sur ce blog, ce serait chouette que vous puissiez laisser des témoignages entre jeunes sur ce qui vous fait vous découvrir et vous accepter comme lesbienne ou bi, vos questions, vos doutes, vos expériences positives aussi...
Vous pouvez aussi nous contacter pour recevoir des infos, de l'aide, de manière anonyme, en nous écrivant à santedeslesbiennes@gmail.com
N'oubliez pas : l'hétérosexualité n'est pas plus normale, elle est juste plus fréquente et surtout plus visible! =$ Et il n'y a rien à avouer! L'amour n'est jamais une faute, donc, rien à avouer :) Mais "seulement" se le dire à soi, oser vivre ce qu'on ressent... Personne d'autre que vous ne peut savoir ce que vous êtes... En plus, il n'y a jamais d'urgence, ni de nécessité de s'étiqueter... Alors, prenez votre temps et respectez vous, prenez soin de vous, bichonnez vous, estimez vous, soyez fière de vous, vous êtes unique, vous n'êtes pas seule...
Prochain article, comment savoir si une fille est lesbienne?

lundi 22 août 2011

Les ITSS: Infections Transmissibles Sexuellement et par le Sang

Vous avez sans doute déjà entendu parler des infections qui peuvent s'échanger entre femmes, durant les relations sexuelles.


Pour les gays, extrêmement touchés par le VIH, parler de prévention a été et reste une question de santé publique et de survie.

Par contre, les pratiques entre femmes sont/seraient moins à risques au sujet du VIH et elles n'ont donc pas fait l'objet de mesures de prévention. Pourtant, d'autres infections que le VIH existent (le HPV par exemple) et elles peuvent avoir des impacts importants sur notre santé, d'autant plus que les LESbiENNES recourent moins au dépistage gynécologique que les femmes hétérosexuelles...

Alors, comment s'y retrouver pour se protéger les unes les autres, dans nos amours et nos relations?

Tout d'abord, il faut pouvoir décoder ce qui se passe dans les informations qui nous sont destinées...

Actuellement, on peut constater que la prévention des ITSS à destination des LESbiENNES n'est pas une préoccupation majeure pour les politiques, les chercheur-e-s et les associations. Dans le meilleur des cas, de très faibles moyens sont mis à disposition pour réaliser des folders et ils sont souvent octroyés à des organismes de prévention spécialisés au sujet du public des gays. De ce fait, les informations qui existent s'inspirent souvent de la prévention du VIH et du sida et des réalités des hommes gays.


La prévention qui existe fonctionne aussi souvent en copier-coller consenti, de pays en pays, entre associations, à cause du manque de soutien financier pour des initiatives adéquates. Elles se répètent et se reproduisent, créant un discours unique, une production de normes assez univoques, sur ce qui est à faire - ou non- en termes de prévention mais aussi - et c'est ce qui est encore plus gênant- en termes de relations et de conduites sexuelles.

A cela s'ajoute une hypersexualisation croissante dans la société actuelle, qui prend racine dans le sexisme et qui a des impacts sur le bien-être des filles et des femmes en général mais aussi sur les LESbiENNES. Ce qui est moins connu... En effet, l'émancipation et la libération ne sont pas toujours là où on nous le donne à voir... Nous y reviendrons dans un prochain article...

Dans ces brochures et folders de prévention, l’accent est souvent mis sur les pratiques qui sont considérées comme davantage à risques (qu'elles soient peu fréquentes ou largement partagées) : relations avec partenaires occasionnelles, multipartenariat, utilisation d'objets sexuels, pratiques sexuelles avec certaines pénétrations, cunnilingus...

Quelles sont les conséquences possibles?


Les LESbiENNES qui ne souhaitent pas vivre ces choses-là, qui vivent d'autres choses, celles aussi qui sont en couple stable, ne se sentent pas concernées par le message général de prévention, en plus de se sentir sans doute un peu "hors normes lesbiennes"... Le but de la prévention globale manque sa cible. Par exemple, « je n’ai pas ce type de pratiques et de relations, c'est pour les jeunes lesbiennes citadines, donc non seulement ça doit vouloir dire que je suis coincée (ça tombe mal), mais en plus, je n’ai pas besoin de faire un frottis (ça tombe bien, j’aime pas les frottis) ».

D'autres, qui se découvrent, qui aiment pour la première fois une fille ou un femme, peuvent imaginer que pour être LESbiENNE, il s'agit de comportements à adopter, pour être "parmi elles". Le message de prévention manque alors aussi sa cible, en termes de santé et de bien-être global, par le poids de normes, alors qu'être lesbienne, c'est en partie sortir et se libérer de certains carcans...

Paradoxalement, d'autres personnes, qui représentent davantage le public des LESbiENNES qui vivent les pratiques qui sont nommées dans les folders de prévention, ne sont pas toujours touchées par les messages de prévention usuels. Même si elles y ont accès, elles ne les pratiquent pas toujours. En effet, la lesbophobie intériorisée et le degré d'acceptation et d'affirmation de soi durant le coming out, ont beaucoup d'impacts sur la capacité à s'estimer, à prendre soin de soi. Ceci pèse sur la capacité de pouvoir bénéficier de messages de prévention des ITSS et aussi sur la santé en général. C'est pourquoi les messages de prévention des ITSS doivent intégrer d'autres sujets de santé concernant les LESbiENNES comme l'estime de soi et le bien-être.

En résumé, on remarque que sans des messages adéquats de prévention au sujet des LESbiENNES, certaines réactions peuvent traduire le sentiment de ne pas être concernée, de se sentir hors normes, d'adopter certains comportements "juste" pour être intégrée, de connaitre la théorie sans pouvoir passer à la pratique...

Bref, toutes ces raisons expliquent pourquoi la prévention des ITSS à l'égard des LESbiENNES doit vraiment faire l'objet d'une expertise spécifique, pour être adéquate... Sinon, la prévention induit la production de normes sexuelles, orientées davantage style "hétéro et/ou gays", et qui peuvent être teintée d'hypersexualisation. Ces informations que l'on nous donne peuvent être gênantes, en termes de respect de ce qui émane de nous, de notre émancipation, et aussi en terme d’efficacité du message pour toucher l’ensemble des LESbiENNES, quels que soient leurs comportements et pratiques sexuelles, leurs relations amoureuses et affectives...


Tout ça pour vous dire que notre modeste ambition, dans ce que nous dirons sur la prévention des ITSS dans nos prochains articles, sera d'aborder les diverses réalités des LESbiENNES, sans qu’aucune ne soit une norme à laquelle se conformer ("pour être une lesbienne, il faut..."... il ne faut rien du tout sauf être soi le plus possible :) )... Il n'y a aucune pratique nécessaire pour être "une vraie" LESbiENNE et les LESbiENNES présentent une variété de manières de vivre leurs relations affectives, relationnelles et sexuelles. Il y a un peu de tout et l'essentiel est de rester soi, de prendre soin de soi et de respecter l'autre...

Et d’ailleurs, pourquoi ITSS plutôt que IST, ce qu'on dit toujours? Suite au prochain épisode!


Magenta/ Rosine Horincq/ Août 2011


mardi 9 août 2011

Une recherche sur les coming out des filles et des femmes...

Rosine Detournay Horincq est psychologue depuis vingt ans.


En 2002, elle a participé à la création d'une association d'aide dénommée Magenta, spécialisée en santé et égalité pour les personnes lesBIennes, gayes, trans ou non exclusivement hétéro, pour leur entourage, parents et ami-e-s. Cette association favorise la formation des professionnel-le-s en tout genre, depuis plusieurs années (profs, centres de planning, aide à la jeunesse, services de prévention Sida-IST...).


Elle réalise actuellement une recherche doctorale sur le processus d'acceptation et d'affirmation de soi, les coming out, des femmes et des filles de tous les âges.


Elle recherche actuellement des filles et des femmes qui se sont révélées d'hétéro à lesbienne/bi ou vice versa, de lesbienne à bi ou vice versa, durant cette dernière année et qui résident sur Bruxelles ou ses environs.


Si cela est votre cas ou si vous connaissez quelqu'une qui a vécu cela cette année, elle serait très intéressée de vous rencontrer pour réaliser une interview, en tout anonymat et confidentialité.


Vous pouvez lui envoyer un mail à santedeslesbiennes@gmail.com.


Merci pour votre participation!

vendredi 29 juillet 2011

Le problème n° 1 pour notre santé : l’évolution des systèmes de santé et des services sociaux ?

Vous nous avez parlé du manque d'informations et de formation des
professionnel-le-s de la santé, des services sociaux...


« Quand j’ai dit à mon gynéco que j’étais lesbienne il a noté « n’a
jamais eu de relations sexuelles » dans son dossier ».


« Prendre un rendez-vous pour une thérapie de couple, par téléphone et
s'entendre dire, en toute bonne foi, «et comment s'appelle Monsieur?», ca n'aide pas! ».


« Prenez-vous la pilule? Non? Vous n'utilisez pas de moyens de
contraception? Utilisez bien les préservatifs hein! ».

« Les lesbiennes sont vierges et il est important de respecter cela ». Ainsi parle une gynécologue à une conférence sur la santé des lesbiennes…

Les LESbiENNES expriment souvent combien les préjugés de leur prestataires de soin représentent un poids pour elles : choisir un prestataire qui sera correct n'est pas facile. Parce que la publicité est interdite pour les prestataires de santé, il ne peut pas exister une liste officielle des prestataires formé-e-s sur ces questions. Nous vous avons donné quelques « trucs » pour choisir votre prestataire dernièrement sur ce blog.


Car souvent, c'est via le bouche à oreille entre amies, sur des forums internet que nous nous renseignons. Parfois, il faut changer de prestataire. Autant de fois que nécessaire. Certaines d’entre nous ne vont plus se faire soigner dans des circuits traditionnels.

Devoir pesez le pour et le contre avant de dire ou pas, au-à la professionnel-le son orientation sexuelle. Devoir éventuellement le lui rappeler régulièrement, rendez-vous après rendez-vous. Tout cela complique l'accès aux soins de santé et aux services sociaux, crée des barrières à l'accès aux soins.

Ces services sont d’ailleurs sous-utilisés par les lesBIennes... « On a parfois le sentiment de ne pas être traitées et soignées à égalité ».

L'accompagnement peut alors même être contre-productif et devenir une source directe de mauvaise santé, càd "iatrogène" dans le jargon médical.

Les préjugés des prestataires peuvent avoir pour conséquence des discriminations ouvertes, qui peuvent être très différentes, de la plus banale et fréquente remarque : « vous avez déjà réfléchi à votre homosexualité ? » à d'autres, dramatiques, comme des mutilations « Ils m'ont « soignée » en m'excisant. J'ai tout le temps des infections et ils ne m’écoutent pas, ils me disent : prenez bien votre pilule ! ».

Mais les préjugés peuvent aussi se traduire par une discrimination moins visible: les prestataires, même non lesbophobes, n’incluent pas forcément une prévention qui tienne compte des besoins spécifiques des femmes lesBIennes. Par exemple, il n'existe pas forcément une bonne information et formation des prestataires sur le fait que les IST (Infections transmissibles par le sexe et le sang), dont notamment le HPV (Human Papilloma Virus), sont véhiculées aussi chez les lesBIennes. Et comme les lesbiennes vont moins souvent chez les gynécologues puisqu’elles bénéficient moins d’un suivi au sujet de leur contraception et que les gynécos pensent moins à leur faire des frottis... Le bât blesse...



L’orientation sexuelle des patientes a donc des implications en terme de parcours de soin et de santé. Et tant qu’il n’y a pas de réelle prise en compte de cela dans la formation initiale et continuée des professionnel-le-s, c'est souvent aux femmes lesBIennes de prendre en charge totalement leur santé. Elles se renseignent entre elles, récoltent des infos sur internet, elles doivent faire le choix parfois épineux au sujet de leur médecin ou psy... Tout cela implique d’être vraiment bien dans ses baskets…

A l'heure actuelle, notre bonne santé et l'accès à des services de soins et d'aide passent donc avant tout par le fait de nous sensibiliser au sujet de nos droit à une bonne prise en charge médicale et psychologique, adéquate, et de nous aider les unes les autres à l’obtenir de nos prestataires de soin. Notre santé est donc très dépendante de nous-mêmes et de nos possibilités à un moment données de notre vie. Mais nous ne pouvons pas toujours être toutes au top de nos super pouvoirs ;o) ! Pour que même dans nos moments de vulnérabilité les plus intenses, nous ayons accès à des soins de santé adéquats et que nous n’ayons pas à faire une double journée lorsque nous prenons soin de notre santé, il faut favoriser la sensibilisation, l'information et la formation initiale et continuée des professionnel-le-s de la santé, des services psycho-sociaux, des médecins, etc.

Qu'en pensez-vous? Quels sont vos victoires avec vos professionnel-le-s de santé? Que pensez-vous qu'il faudrait au niveau de leur formation?


NB: pendant quelques semaines, nous publierons un peu moins d'articles, vacances obligées! :o)

jeudi 14 juillet 2011

Stress du fait d'appartenir à une minorité


Qui n'a jamais entendu quelqu'un-e dire : « Les lesbiennes, c'est toutes des... mal baisées/ féministes/anti-hommes/des bombes sexuelles/ gentilles/ perdues/ enragées/ etc...» ?

Il existe un stress qui découle du fait d'appartenir à une population minoritaire et/ou minorisée. Cela a des effets sur la santé psychologique et le bien-être.

Les lesbiennes, dans une société hétérosexiste et patriarcale, sont soumises à un stress chronique, lié à leur stigmatisation, en tant que femmes et en tant que lesbiennes.

Les facteurs de stress liés au fait d'appartenir à une minorité sont :

  • la lesbophobie intériorisée, qui est l'intériorisation des attitudes négatives socialement partagées au sujet des personnes homo et bisexuelles et aux femmes, qui ponctuent notre éducation et notre socialisation,
  • la stigmatisation, qui est liée aux craintes anticipées de rejet et de discriminations sur base de notre orientation sexuelle, et enfin,
  • les expériences réelles ou potentielles, de discriminations et de violences.

Face à ce stress, les lesbiennes mettent en place des mécanismes à la fois d'évitement des violences (ne pas sortir seule d'une soirée pour regagner la voiture ou le bus...) et de banalisation de celles-ci (« il m'a traitée de mal baisée », sous entendu, ce n'est pas grave, il aurait pu faire pire, comme de la violence sexuelle)...


Et à la différence d'autres minorités, qui trouveront refuge et un soutien social auprès de leurs pair-e-s susceptibles de vivre ou d'avoir vécu ce même stress, les lesbiennes ne pourront pas en parler si facilement en famille, avec leurs ami-e-s, à l'école... Si elles le font, elles ne reçoivent pas toujours un soutien et c'est même parfois le contraire. C'est souvent entre elles, avec leur famille de coeur, qu'elles peuvent échanger sur ces stress. Mais durant une bonne partie de leur vie, lorsqu'elles sont en questionnement et en doute sur leur orientation sexuelle, elles ne bénéficient pas de ce genre de soutien et sont isolées.


De plus, comme leurs vécus sont invisibles et invisibilisés, elles restent souvent seules avec cela et gardent ainsi pour elles un stress important, qui pèse sur leur santé mentale, leur bien-être et le sentiment d'avoir droit à leur propre vie.


Vous êtes unique et vous avez le droit d'être qui vous êtes. Ce ne sont pas les lesbiennes qui ont ou sont un problème. Ce sont les processus de domination et de discriminations par rapport à des groupes de personnes qui sont le vrai problème pour notre société (racisme, mysoginie et sexisme, âgisme et aussi la lesbophobie et l'hétérosexisme...).

mardi 5 juillet 2011

Recette pour rencontrer une amoureuse...

Vous êtes vous déjà dit; « mais où sont-elles les femmes qui aiment des femmes? »

Ou encore, « aller à tel endroit? une association qui crée des activités pour les lesbiennes? Pffu, toute seule, je peux pas... ».

Enfin, « Yes, je suis allée à tel endroit, il y avait des lesbiennes, je me suis bien amusée, mais rien au sujet de rencontrer quelqu'une... Elles sont déjà toutes en couple ou alors, c'est Shane de L-Word! »...

C'est vrai qu'en tant que femmes, nous sommes peu socialisées pour faire un pas vers l'autre.

Rappelons-nous de la Princesse charmante qui attend, attend, attend, Zzzzz… son Prince charmant… (c'est ce qui était prévu et attendu de nous!)... Alors, quand Princesse rencontre Princesse, c'est très souvent ; « non elle ne m'a pas vu, je ne l'intéresse pas » de manière réciproque. Chacune attendant que l'autre fasse le premier pas.

L’extrême inverse, c’est la version Don Juane, usant des argumentaires et attitudes reliés habituellement à la masculinité, et parfois à certaines rencontres gayes aussi (drague franche, proposition directe, avec un aspect éphémère de la relation). Tout le monde n’est pas à l’aise avec ce modèle, même s'il tend à devenir plus fréquent, à la mode (on vous dira une autre fois pourquoi...). Si c’est le cas, vous n’êtes pas la seule. Même les femmes qui adoptent ce style sont parfois dans le fond, à la recherche d'une relation plus investie...

Des études sur la perception des jeunes LESbiENNES au sujet de L-Word montrent que bien qu'elles puissent succomber au charme de Shane, elles recherchent au fond davantage des relations du style Bette et Tina. Et en tout cas, elles aiment s'identifier aux personnages qui sont fortes, heureuses, qui dépassent les difficultés de la vie et... qui restent ensemble... En effet, il semble que la majorité des LESbiENNES ne cherchent pas une relation éphémère, basée sur la sexualité comme mode de socialisation, et certaines peuvent préférer des relations longues sans être pour autant immédiatement cataloguées comme des incurables romantiques « has been »...

Vous en pensez quoi vous ? Laissez-nous vos commentaires, on est curieuses de vous lire !

N’empêche que, pour commencer une histoire, il faut bien que l’une des deux fasse le premier pas !

Alors, premier ingrédient pour la recette...

Prenez un bol, versez-y de la confiance en vous, ajoutez une à une vos qualités et bien mélanger, recouvrer le tout d'une bonne dose d'estime de soi et d'humour... Laissez reposer...

mardi 28 juin 2011

Magenta réalise une enquête sur nos couples et a besoin de nous...

Si des études analysent fréquemment le fonctionnement des couples hétérosexuels, on dispose de beaucoup moins de connaissances sur les couples de femmes, leurs expériences et leurs représentations. Magenta réalise actuellement une enquête en ligne, sur vos représentations, votre histoire affective et vos expériences de couple-s.

Le questionnaire prend environ 30 minutes à remplir ; pour que nous puissions utiliser vos réponses, il faut que l'ensemble du questionnaire soit complété en une fois. Vous pouvez participer si vous êtes une femme attirée par d'autres femmes, exclusivement ou pas, et si vous avez vécu ou vivez une relation avec une femme. Vous pouvez aller directement à :

http://www.surveymonkey.com/s/couplesdefemmes

Nous vous remercions d'aider à une meilleure compréhension des couples et de leurs dynamiques, en acceptant d'y répondre. Une centaine de femmes résidant en Belgique ont déjà répondu, nous souhaiterions en avoir encore davantage avant d'analyser vos réponses... alors, nous faisons appel à vous!

Les données sont protégées, nous ne conserverons aucune information sur vous qui pourrait permettre de vous identifier sans votre souhait.

Un rapport sur les résultats de l'enquête sera produit en 2011 ; il sera disponible sur le site web de l'association Magenta. Les résultats seront aussi exposés lors d'un colloque international qui aura lieu à Namur le 21 septembre 2011.


Magenta est une association sans but lucratif, qui agit notamment sur les questions de santé et d'égalité, des personnes lesbiennes, gays, bis et transidentitaires et de leur entourage, familles et amie-s. Nous offrons de l'accueil, des accompagnements et du soutien psy, mais nous réalisons aussi de la formation pour les professionnel-le-s et des recherches. Plus d’info à : magenta@contactoffice.be et www.magenta-asbl.org.

Merci encore pour votre participation !

mercredi 22 juin 2011

La présomption d'hétérosexualité

« Alors, ta fille, elle regarde les garçons? Elle a un petit copain? »

Pourquoi prendre pour acquis que tout le monde est hétérosexuel-le?

Notre société présume que tout le monde l'est, que les filles sont forcément attirées par les garçons et les femmes par des hommes et vice versa.

Or, ce n'est pas toujours le cas et toutes les attirances ont la même valeur. Ce n’est pas plus normal ou valable d’être hétéro. C’est juste plus fréquent ! Les relations affectives sont toutes normales, plus ou moins fréquentes, elles font partie de la diversité humaine. La conception hétérosexiste vient du fait que la fonction de la sexualité est souvent confondue avec celle de reproduction, perçue comme naturelle et comme étant le bien-fondé de toute attraction entre les individus. Or, sexualité et reproduction sont dissociées, tant chez les hétéros que chez les gays et les lesbiennes. Cela est d’autant plus vrai depuis la révolution sexuelle et les mouvements qui soutiennent les droits des femmes et l’égalité des hommes et des femmes. Même dans la nature, dans le monde animal, on constate qu’il existe des comportements affectifs et que tout n’est pas basé sur la reproduction…

L'hétérosexisme est souvent inconscient, mais il influence directement la manière dont nous concevons le couple, la famille, les relations, la parentalité, l’accès au bonheur, etc. Il crée de nombreux préjugés, parfois lourds de conséquences sur notre bien-être.

vendredi 17 juin 2011

Oser sentir et poser ses choix vers les interventions et les professionel-le-s qui vous conviennent (suite)

• Souvent, les lesBIennes disent ne pas se sentir reçues à égalité avec les hétérosexuel-le-s lorsqu'elles demandent de l'aide dans des services généralistes. Alors, elles préfèrent parfois s'auto-soigner. Il est vrai que reprendre le contrôle sur soi, son corps, son mental, sa santé est important, dans un contexte où le pouvoir médical est très présent. Néanmoins, il importe en même temps de pouvoir accéder à des services de santé professionnels et de bénéficier des avancées médicales, autant que nécessaires.

• Si vous deviez vivre des dicriminations dans le cadre des soins de santé, vous pouvez également envisager d’en faire part à l’Ordre des Médecins, à la Commission des Psychologues ou, d’une autre manière, d’en faire part au Centre de l’Egalité des Chances.

• Avoir accès à des coordonnées précises de professionnel-le-s formé-e-s n'est pas possible : cela serait considérer comme de la publicité, et c’est interdit pour ce type de profession. Vous pouvez donc solliciter d’autres femmes sur Internet pour obtenir des adresses, vous adresser à des associations lesbiennes… Néanmoins, il faudra faire vos propres opinions : un-e professionnel-le peut être bien pour une personne et pas pour une autre, c'est la rencontre et le tissage relationnel qui vous feront sentir si cet-te professionnel-le est adéquat-e pour vous...

• Les médecins, thérapeutes et autres travailleurs-euses social-e-s sont des professionnel-le-s, soumis au secret professionnel, à un code d'éthique. Il-elle n’a pas un rôle de censeur-e ou de juge, ni de guide. Elle-il est là pour vous aider, pour vous accompagner sur votre propre chemin. S’il-elle semble trop peu connaître les réalités des personnes lesBIennes, vous pouvez l’informer, lui donner des liens web pour les professionnel-le-s, une bibliographie (cfr, demander à Magenta,
magenta@contactoffice.be). Si vous ne vous sentez pas à l’aise avec votre soignant-e, choisissez-en un-e autre. Si vous ne le sentez pas, osez suivre votre feeling. Il est essentiel qu’un climat de confiance s’établisse afin de vous permettre d’aborder les questions relatives à votre intimité. Cette relation de confiance ne s’instaure pas toujours avec le premier-ère soignant-e rencontré-e.

A l’avenir, de plus en plus de professionnel-le-s vont être sensibilisé-e-s et formé-e-s sur les réalités de nos vies. Cependant, à l’heure actuelle, nous avons encore entre nos mains, une grande partie de la responsabilité de notre santé. Ne restons pas seule avec ça, parlons-en entre nous…

mardi 14 juin 2011

Oser sentir et poser ses choix vers les interventions et les professionel-le-s qui vous conviennent et parfois les aider un peu...

C'est vrai, les lesbiennes ne devraient pas avoir à éduquer les professionnel-le-s de la santé, des services sociaux. Ce n'est pas notre job de les former, c'est vrai... Mais en même temps, l'important est d'être bien suivie, alors voici quelques pistes qui pourront vous permettre d'entamer une relation de confiance avec un-e professionnel-le et de faire vos choix en termes d’accompagnement.

• Vous serez plus que probablement présumée hétérosexuelle, à priori.

• Pour certains problèmes, cela ne sera peut-être pas pertinent de dire votre orientation sexuelle... A vous de voir. Mais pour votre gynécologue, votre médecin traitant, votre thérapeute, à la clinique de fertilité, il sera souhaitable de faire part de cette partie de votre identité.

• Vous pouvez le dire directement si vous vous sentez à l'aise. Ou alors, dire les choses indirectement, fournir des éléments pour qu'il-elle puisse vous identifier comme lesbienne ou bisexuelle, comme par exemple, dire que vous venez de la part d'une amie lesbienne, ou que vous cohabitez avec une femme... afin de voir sa capacité d'accueil et d'écoute, d'ouverture, sur ce sujet... son degré de connaissances sur le sujet des orientations sexuelles.

• Aller voir une femme, un homme; c’est une question de choix et d'être à l'aise, avec une personne qui est compétent-e dans son domaine et ouvert-e aux réalités des femmes lesBIennes.

• Aller voir des thérapeutes lesbiennes ou présumées l'être, ou lesbiennes-friendly? Il ne suffit pas d'être une soignante lesbienne pour pouvoir aider d'autres lesbiennes. Mais c'est un fait que ce sont souvent des personnes lesBIennes qui font en sorte de se former de manière approfondie sur les questions d'orientations sexuelles et d'identité et de former les autres intervenant-e-s généralistes. Ce qui compte, c'est le degré de formation professionnelle sur ces sujets et un supplément d'humanité...

mardi 7 juin 2011

Les mots ont leur importance…

Gouine, broute-minou, mal-baisée, goudou, lesbienne, camionneuse…
Ces mots peuvent être utilisés comme des insultes. Pourtant, de nombreuses personnes ne pensent pas que ce se soit des insultes lesbophobes… Ce serait « juste » des mots « comme ça »…

Que ressentez-vous lorsque vous êtes traitée « comme ça » ? Que tente de faire la personne qui utilise ces mots-là ?


Il s’agit de mettre une distance avec l’autre et de prendre l’ascendant, le pouvoir sur l’autre, en le traitant de quelque chose considéré comme inférieur à soi… Il s’agit donc aussi de blesser l’autre, de la faire se sentir mal et inférieure…

Même les enfants utilisent des insultes, y compris celles liées à l’homophobie. Pédé et tapette sont intégrés dès le plus jeune âge. Or, lorsqu’un enfant a la capacité d’intégrer un rapport de domination à l’autre, il a toutes les capacités pour apprendre que les relations doivent être respectueuses et égalitaires. C’est aux adultes de lui apprendre et de lui répéter ces valeurs de société.

Ces dominations, en tant que LESbiENNES, nous les avons intégrées, inconsciemment en grande partie, et cela pèse sur notre estime de soi et notre bien-être. Le fait de ne pas tellement aimer le mot « lesbienne » peut être un exemple.

Pourtant, nous répétons parfois ces dominations entre nous (les lesbiennes « féminines » qui repoussent parfois les « butchs »). Soyons vigilantes de ne pas reproduire entre nous les rapports d’oppression qui nous blessent par ailleurs.

Enfin, certaines insultes, nous nous les réapproprions. C’est ce qu’on appelle le renversement du stigmate. Nous les reprenons à notre sauce et nous les utilisons parfois entre nous. C’est une manière de jouer avec ces mots, de changer le sens qu’ils ont, de ne plus se laisser définir ainsi.

Les mots ont leur importance, quels sont les mots qui vous font du bien à vous ?


mercredi 1 juin 2011

Ado et lesbienne?

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ado-et-lesbienne-suite-comment-savoir? 

On entend encore souvent dire qu'une adolescente ne peut pas savoir si elle est lesbienne ou bi. Elle pourrait se poser des questions, mais l'important serait de ne pas fermer les choix possibles qui s'ouvrent devant elle. Les préjugés sont bien ancrés.

Une grande partie des LESbiENNES ont ressenti leur premier attrait pour une fille, vers l'âge de 10-12 ans. Tout comme les jeunes hétérosexuel-le-s d'ailleurs. La différence, c'est le sentiment qui apparait parfois ensuite: « non, non, je ne suis pas ça, ce n'est pas possible!». Les jeunes LESbiENNES mettront alors, selon les contextes où elles grandissent, plus ou moins ouverts et acceptants, de quelques mois à des années pour pouvoir vivre leurs amours, pour être bien dans leurs baskets.

Certaines jeunes peuvent ressentir leur amour pour d'autres filles, sans avoir jamais eu de relations amoureuses ou sexuelles. D'autres filles peuvent avoir expérimenté une relation avec une autre fille et finalement, se sentir et vivre en tant qu'hétéro. D'autres encore peuvent avoir été avec des garçons et/ou avec des filles. Il n'y a pas de lien inconditionnel entre le fait d'expérimenter des relations intimes entre filles et de se sentir LESbiENNE.

Les jeunes filles sont baignées dans une norme sociale qui peut être pesante pour leur acceptation d'elles-mêmes : la pression à l'hétérosexualité. Cette dernière nourrit la honte ou le malaise que l'on ressent parfois, lorsque l'on tombe amoureuse d'une autre fille, même si on ne sait pas toujours aller jusqu’à nommer ce sentiment..

Pourtant, oui, on peut être ado et LESbiENNE! Il n'y a que vous seule qui pouvez savoir ce avec quoi vous vous sentez bien. Vous êtes unique, vous avez le droit d'aimer qui vous voulez, prenez soin de vous...

lundi 30 mai 2011

Prévention du cancer du sein



En tant que lesbiennes ou femmes bisexuelles, qui appartenons à un groupe qui reste discriminé nous pouvons présenter une concentration de facteurs de risque au sujet des cancers: fumer et boire abusivement à certains moments de nos vies, présenter un surpoids, ne pas pratiquer suffisamment d'exercices physiques, ne pas avoir d'enfant biologique ou en avoir après l'âge de 30 ans. Bien sûr, le fait d'être lesbienne ou bisexuelle ne nous rend pas d'office plus vulnérable au cancer du sein ! Et on peut également développer un cancer du sein même si on ne présente pas de facteur de risque.

Les LESbiENNES ont en moyenne moins tendance que les femmes hétérosexuelles à faire régulièrement des examens de dépistage de la poitrine (soit un examen clinique par un-e gynécologue, soit, selon l'âge, une mammographie). Et comme beaucoup de femmes, nous ne pratiquons pas beaucoup l'auto-palpation. Or, un cancer dépisté à un stade précoce est plus facilement traitable et le pronostic de guérison est bien plus élevé.

Vos seins changent naturellement tout au long de votre vie. Apprenez à les connaitre, leur texture, leur forme, etc. Il y a certains changements qui devraient particulièrement attirer votre attention: un sein qui change et pas l'autre, grosseur dans le sein ou sous l'aisselle, apparition de fossettes dans la peau, changement, renversement ou écoulement du mamelon, douleur persistante dans la poitrine après les menstruations...

On ne peut pas encore empêcher le cancer du sein. Le dépistage est donc essentiel. Mais vous pouvez réduire vos risque en améliorant votre santé globale (manger équilibrer, faire de l'exercice régulièrement, limiter la consommation d'alcool et de cigarettes...).

La santé des lesbiennes et des bisexuelles, ca nous concerne! Prenons soin de nos seins nous-mêmes, entre nous et sans oublier, avec un-e professionnel-le de la santé quand il le faut !


lundi 23 mai 2011

Les lesbiennes visibles

Les LESbiENNES ont existé de tout temps mais elles sont de plus en plus visibles... Elles représentent des modèles et des identités positives. Les stars ne représentent pas un absolu à atteindre mais elles ouvrent des voies possibles, en montrant des LESbiENNES, heureuses, fortes, qui ont des défis à dépasser, qui osent, qui se soutiennent... Les jeunes y sont particulièrement sensibles. Car être LESbiENNE, c’est aussi :

• construire et vivre des modèles de vie divers, positifs, novateurs, normés et/ou alternatifs

• une force, une fierté, surtout d'avoir traversé «tout ça», càd, le sexisme, la pression à être hétéro, la lesbophobie, pour devenir soi-même

• un mouvement social et politique, un courant théorique du féminisme (le lesbianisme politique)

Voici quelques photos de LESbiENNES ou de femmes ayant une relation avec une femme, qui sont célèbres, nous vous donnons leurs noms, à vous de les retrouver... Virginia Woolf, Ellen de Generes & Portia de Rossi, Greta Garbo, Jodie Foster, Tracy Chapman, Shinead O'Connor, Kaki King, Roxxxan, Phoebe Jean and the Air Force...








lundi 16 mai 2011

Journée de lutte contre l'homophobie. Et la lesbophobie? Les femmes invisibles...

Le 17 mai, c'est la journée de lutte contre l'homophobie. Elle est devenue internationale et existe officiellement en Belgique depuis 2005. Elle concerne les personnes lgbt (lesbiennes, gayes, bisexuelles et transidentitaires), leurs droits et marque des actions importantes dans de nombreux pays. Pour nous, les LESbiENNES, la lutte contre le sexisme et l'hétéronormativité est tout aussi importante que la lutte contre l'homophobie. Car nous subissons des discriminations et les prescriptions normatives, en tant que femmes ET en tant que LESbiENNES.

« Si on est à deux on est agressées en tant que lesbiennes, si on est seule en tant que femme, on cumule! ».

« à la campagne t’es avant tout une lesbienne, à la ville avant tout une femme. Etre lesbienne c’est un facteur aggravant».

Pour pouvoir être visibles, dans la société, dans les milieux lgbt, les groupes de femmes, les milieux de tout horizon, nous avons besoin de milieux de vie égalitaires et des actions pro-actives pour que cela le soit vraiment. Construisons-les ensemble!

lundi 2 mai 2011

BIEN AVEC SES PRESTATAIRES DE SOINS

« On est à « hétéroland », tout le monde considère dès le départ que t’es hétéro, donc on va te poser des questions sur la contraception…»

Les préjugés de certains prestataires de soins représentent un poids pour beaucoup d’entre nous. Nous avons parfois le sentiment de ne pas être traitées et soignées de manière égalitaire. Trouver un-e professionnel-le avec qui on se sent bien n'est pas facile. Souvent, nous nous renseignons entre copines, sur internet ... Il est essentiel qu’un climat de confiance s’établisse afin de nous permettre d’aborder les questions relatives à notre intimité.

BIEN DANS SON CORPS

« Mon dernier frottis chez ma gynéco? Ouhlala... »

Nous pouvons être contaminées par certaines infections sexuellement transmissibles, surtout si l'on ne se fait pas régulièrement dépister. Parfois nous ignorons que nous pouvons être infectées… et les professionnel-le-s que nous consultons aussi. Nous consultons beaucoup moins les gynécologues. Nous risquons donc de ne pas être dépistées à temps et de laisser se développer un cancer du col de l’utérus ou un cancer du sein.

« Quand j’ai dit à mon gynéco que j’étais lesbienne, il a noté « n’a jamais eu de relations sexuelles » »

Beaucoup de fausses croyances circulent sur la sexualité des LESbiENNES. Parfois, notre sexualité est réduite aux fantasmes d'hommes hétéros, on nous interroge sur « qui fait l'homme ou la femme ». Certains se permettent de poser des questions très intimes qu'ils ne poseraient jamais à des hétéros. Parfois, les gens nient notre sexualité. Les LESbiENNES ont une sexualité variée, qui évolue, comme toutes les relations. Notre sexualité est importante pour nous et elle ne regarde que nous !

BIEN DANS SES RELATIONS

"Je suis contente quand je peux leur dire que je suis lesbienne et qu'ils posent des questions".

Se reconnaître, s'accepter puis se valoriser en tant que LESbiENNES est un processus qui peut être long. Il n'y a jamais d'urgence, ni d'obligation à se dire lesbienne ou bisexuelle, ni de l'annoncer à tout le monde. Oser le dire, c'est être mieux dans ses relations, c'est pouvoir être soi-même.

BIEN AVEC SOI-MÊME

"Quand on est lesbiennes il y a une phase d'acceptation, le mal-être est souvent présent. Jusqu'au moment où on s'accepte".

Nous accepter telles que nous sommes, rencontrer des personnes ouvertes, vivre dans des contextes égalitaires et respectueux, rencontrer des prestataires de soins avec qui nous sommes en confiance, tout cela favorise une santé équilibrée!

L'homosexualité n'est pas une garantie de malheur et l'hétérosexualité n'est pas une garantie de bonheur.

BIEN DANS LA SOCIETE

"Un vrai couple est formé d'un homme et d'une femme"

La majorité des couples représentés dans les médias sont hétéros. On parle alors d’hétérosexisme. Cette discrimination nous rend invisibles et nous marginalise en tant que LESbiENNES ... Et elle contribue à ce qu’on ait des difficultés à trouver notre place !

Les relations d'amour entre femmes ont toujours existé, chacune est unique et elles sont toutes aussi légitimes. Et si l'égalité, le droit d'être qui on est, le respect entre les personnes devenait la norme? N’aurions-nous pas tous et toutes à y gagner ?

mercredi 6 avril 2011

La santé des lesbiennes, ça nous concerne !

Ce blog d’information et de sensibilisation est destiné aux femmes qui ont des relations amoureuses et/ou sexuelles avec des femmes (exclusivement ou pas). Elles seront ici dénommées LESbiENNES. Les articles sont écrit au maximum par et pour des LESbiENNES, nous y parlerons de « nous ».

Découvrez sur ce blog des informations fiables qui seront postées régulièrement et déclinées en 5 thématiques: Bien dans la société - Bien dans ses relations - Bien avec soi-même - Bien dans son corps - Bien avec ses prestataires de soin


Exprimez-vous ! Laissez-nous vos commentaires, vos expériences, votre soutien, vos envies,...

santedeslesbienne@gmail.com

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